politique, ce qui était rare à la vérité sous le régime impérial, soit du moins un général, brillant, entreprenant, couvert de gloire, il en avait plus d’un sous la main.
Or, il a fait précisément le contraire.
Il a maintenu, accru, perpétué la dislocation de l’armée polonaise, n’en laissant qu’un noyau au prince Poniatowski, répartissant les deux tiers, au moins, entre les divisions de ses corps d’armée et de sa garde. Il a commis la tâche d’envahir la Pologne russe à l’armée autrichienne, dont le plus pressant intérêt était d’y prévenir tout soulèvement patriotique, d’y comprimer tout esprit de retour vers le passé. Maître de la Lithuanie, il s’est empressé d’établir à Wilna un gouvernement distinct de celui du grand-duché. Enfin, il a choisi pour représentant, au fort de la guerre, et chez un peuple tout belliqueux, son aumônier, qui se qualifiait, à la vérité, d’aumônier du dieu Mars, un personnage chamarré de ridicules, et perpétuel objet de moqueries à la cour impériale.
L’abbé de Pradt, très bon homme au fond, prêtre très régulier dans ses mœurs malgré quelques gros mots qui lui échappaient dans la conversation familière, n’avait ni la gravité d’un prélat, ni la