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Page:Brongniart - Plans du Palais de la Bourse de Paris et du cimetière Mont-Louis.djvu/19

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Les Archives de l’Ordre de Saint-Lazare, dont le pavillon isolé, d’une forme particulière, ne renfermoit dans sa construction aucune pièce de bois : il a été détruit ;

L’Hôtel des Écuries de Monsieur ;

Celui de M. le prince Masseran ;

Et plusieurs maisons particulières.

À peu près vers le même temps, il fut chargé de la construction de la Salle de spectacle, rue de Louvois. Le peu d’étendue du terrein, la nature du spectacle, l’économie qu’on étoit forcé de mettre dans cette entreprise, s’opposoient à ce qu’il fît rien de remarquable : cependant la coupe heureuse de cette Salle, et le succès qu’elle eut malgré son peu d’importance, firent choisir M. Brongniart pour aller construire, à Bordeaux, une seconde Salle de spectacle, que les circonstances ne permirent pas de terminer.

À trente-huit ans, M. Brongniart fut élu membre de l’Académie royale d’Architecture ; sa réputation, agrandie par ses travaux et ses aimables qualités, le fit accueillir d’un grand nombre de personnes distinguées alors par leur rang dans la société ; il fut leur architecte, et arrangea pour elles différents hôtels et maisons de campagne.

Parmi les jardins ; dont il a donné les dessins et qu’il a fait planter, nous ne pouvons passer sous silence le parc de Maupertuis, appartenant à M. de Montesquiou. Ce jardin a été un des premiers qu’on ait disposé de cette manière pittoresque et naturelle, si différente de celle des anciens jardins françois. Il a paru digne du souvenir de M. de Lille[1].

M. Brongniart a été, sous l’ancien Gouvernement, architecte des bâtiments dépendants de la Police, Architecte des affaires étrangères, de l’Hôtel des Invalides et de l’École Militaire. Pendant les dix ans qu’il a rempli ces deux dernières places, il a fait les grandes avenues qui établissent au midi des communications nombreuses, entre l’École Militaires, les Invalides, les Nouveaux-Boulevards et la rue de Vaugirard, qui ouvrent des points de vues étendues de ce côté, et qui l’embellissent de plantations et de promenades.

Il est parvenu à détruire l’infection qui étoit répandue dans presque toutes les parties de l’Hôtel des Invalides.

  1. Maupertuis, le Désert, Rincy, Limours, Auteuil,
    Que dans vos frais sentiers doucement on s’égare !
    (De Lille, Les Jardins, Chant I.)

    M. De Lille ajoute :

    « Le jardin de Maupertuis, connu sous le nom de l’Élysée, appartient à M. le marquis de Montesquiou. Si de belles eaux, de superbes plantations, un mélange heureux de collines et de vallons font un beau lieu, l’Élysée est digne de son aimable nom. »