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une erreur dans l’année du règne. En supposant que le scribe a lu V pour X, nous arriverons en effet à 963 qui est la Xe année, si l’on compte depuis le commencement de 954.

En vain le cartulaire nous offre en variante V feria, idus, le jeudi jour des ides convient à 962 ou 968, année bissextile mais ni l’une ni l’autre de ces années n’est la 5e de Lothaire. La pièce sera donc datée ainsi : 963 (?), 13 février.

Les nos 1150 et 1151 (B. N. cop. 9-209 et 210) portent la même date : Die dominico, in mense calendes marcio, annos X rennante Lototerio ou Lotterio rege. Dimanche 1er mars répond à D. Or, 963 a D. 963, 1er mars.

No 1278. (B. N. cop. 10-188.) Die martis, kalendas marcias, annos XVII rennante Lotario regis. Mardi 1er mars répond à B. Or, 970 a B. 970, 1er mars.

No 1330. (B. N. cop. 11-87.) Diæ jovis, viii (corr. viiii)[1] kalendas augusti, annos XX regnante Lotario regis. Jeudi 9 des calendes d’août ou 24 juillet répond à E. Or, 973 a E. 973, 24 juillet.

No 1444. (A. m. 710.) iii feria, pridie idus februarii, anno XXV regnante Lothario rege. Mardi veille des ides ou 12 février répond à F. Or, 978 a F. 978, 12 février.

No 1491. (B. N. cop. 12-72.) Sub die dominico, vi idus kal. agustas, annos XXVI regnante Loterio rege. Comme les ides et les calendes ne peuvent se rencontrer ensemble, nous avons pensé qu’il fallait lire vi die kal.[2]. Or, le dimanche 6e jour des calendes d’août ou 27 juillet répond à E, qui est la lettre domin. de 979. La date est 979, 17 juillet.

No 1559. (B. N. cop. 12-185.) In die veneris, xiiii kalendas septembris, annos XXVIIII regnante Lotherio rege. Vendredi 14 des calendes de septembre ou 19 août répond à B. Or, 981 a B. 981, 19 août.

Enfin le no  1717. (A. m. 228.) Data mense octobrio, anno XXXII Lotharii regis. Lothaire étant mort le 2 mars 986, il n’y a pas de mois d’octobre dans la 32e année comptée du 12 novembre 985, il faut donc supposer que l’on compte l’année

  1. L. de Barive, après avoir écrit VIIII dans son préambule, a mis VIII dans le texte. Or, nous avons vérifié souvent par comparaison avec les originaux que le préambule est plus exact pour la date que le texte même de l’acte.
  2. On ne peut pas appliquer ici la même règle qu’au no  53 ci-dessus, car on ne peut pas dédoubler la date en deux.