inspirateurs des grandes, belles et nobles choses. À vouloir s’assimiler les sujets légendaires, les spéculations philosophiques de l’auteur des Nibelungen, à tenter de s’approprier les éléments qui caractérisent la nationalité de son génie, la jeune musique française perdrait toute sa force, toute son originalité, toute sa prépondérance.
« Le Germain aime l’action qui rêve, le Français aime le rêve qui agit. » Rien de plus vrai que ces paroles dites un jour par Richard Wagner et rien de mieux que le drame lyrique pour les mettre à profit, en ce qui nous concerne.
Des poèmes simples, émouvants, humains surtout, rapides et clairs devront naître où l’âme
vivante du pays chantera librement ses joies et
ses douleurs. Ainsi fortifiée, régénérée au souffle
tout puissant des idées modernes, la musique
française, loin de perdre les qualités de race
dont elle a le droit d’être fière, ne fera que les
accroître en la magnifique éclosion des œuvres
futures.
Je ne puis étudier ici les quatre drames qui composent l’Anneau du Nibelung, ayant à m’occuper plus spécialement de la Valkyrie, mais je dois cependant, après avoir tenté de définir les principes constitutifs des rénovations wagnériennes, essayer de faire comprendre l’idée gé-