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Page:Brunet - Evangiles Apocryphes, 1863.djvu/29

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Dieu de mon âme, de mon esprit et de mon corps, je t’adore en suppliant, ô mon Dieu et Seigneur ; si mes jours sont déjà consommés et si le temps arrive où je dois sortir de ce monde, envoie, je te le demande, le grand Michel, le prince de tes anges. Et qu’il demeure avec moi afin que mon âme misérable sorte de ce corps débile sans souffrance, sans crainte et sans impatience, car un grand épouvantement et une violente tristesse s’emparent de tous les corps au jour de leur mort, qu’ils soient mâles ou femelles, bêtes des champs ou des bois, qu’ils rampent sur la terre ou qu’ils volent dans l’air. Toutes les créatures qui sont sous le ciel et dans lesquelles est l’esprit de vie, sont frappées d’horreur, d’une grande crainte et d’une répugnance extrême, lorsque leurs âmes sortent de leurs corps. Maintenant, ô mon Dieu et Seigneur, que ton saint ange prête son assistance à mon âme et à mon corps, jusqu’à ce que leur séparation se soit opérée. Et que la face de l’ange, désigné pour me garder depuis le jour où j’ai été formé, ne se détourne pas de moi. Mais qu’il soit mon compagnon jusqu’à ce qu’il m’ait conduit à toi. Que son visage soit pour moi plein d’allégresse et de bienveillance et qu’il m’accompagne en paix. Ne permets pas que les démons dont l’esprit est formidable, s’approchent de moi sur le chemin par lequel je dois aller jusqu’à ce que je parvienne heureusement à toi Et ne permets pas que les gardiens du Paradis m’en interdisent l’entrée. Et dévoilant mes fautes, ne m’expose pas à l’opprobre, en face de ton tribunal redoutable. Que les lions ne se précipitent pas sur moi. Et que les flots de la mer de feu que