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Page:Brunetière - Honoré de Balzac, 1906.djvu/172

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que vous les lussiez (comme la lettre de jalousie de mademoiselle de Chaulieu), et dont je vous parlais encore, jamais je n’ai exprimé quoi que ce soit de mon cœur. C’eût été le plus infâme sacrilège ! De même, je n’ai jamais portraité qui que ce soit que j’eusse connu, excepté G. Planche dans Claude Vignon, de son consentement, et G[eorge] Sand dans Camille Maupin, également de son consentement. Ainsi, ne me montrez jamais, comme règle de conduite dans les choses du cœur, ce que j’aurai écrit. Ce que j’ai dans le cœur ne s’exprime pas et n’obéit qu’à ses propres lois. »

La « littérature personnelle », c’est encore de tout rapporter à soi comme au centre du monde, — le nombril, disaient les anciens, — et de n’estimer la valeur des choses ou des hommes qu’en fonction de l’intérêt particulier qu’elles nous inspirent, et comme qui dirait du point de vue exclusif de notre agrément ou de notre utilité. Tel Alfred de Musset, dans son œuvre presque tout entière, y compris son Lorenzaccio, et telle George Sand, dans ses romans même socialistes.

Et la « littérature personnelle », c’est enfin