Page:Brunetière - Honoré de Balzac, 1906.djvu/181

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tention surtout de les « embellir », comme on disait jadis, ou de les redresser, et ainsi de leur apprendre ce qu’elles devraient être. La subordination, ou, comme on dira bientôt, l’entière soumission de l’observateur à l’objet de son observation, c’est la méthode qui a renouvelé la science : elle inaugure avec Balzac un renouvellement de l’art du théâtre et de celui du roman. Ou plutôt encore, elle ramène le roman à ses véritables conditions, qu’il méconnaissait depuis deux cent cinquante ans ; elle efface en lui ce qui survivait encore de ses origines épiques ; et elle lui donne la possibilité de se développer conformément à une loi qui soit proprement la sienne, et non plus la loi commune du drame ou de la comédie.

Quelques conséquences résultent de là, dont l’une des premières est que, — sans devenir tout à fait indifférent, parce qu’il y a des degrés en tout, — le choix du « sujet » n’a cependant plus l’importance qu’il avait pour les classiques, et surtout pour les romantiques. Il ne faut point