littérature française au XIXe siècle, et d’une transformation du roman, si profonde et si radicale, que la manière même de lire les romans qui ont précédé ceux de Balzac en a été changée.
C’est de Balzac surtout qu’il s’agit ici, mais une manière de le louer qui vaut sans doute mieux que tous les dithyrambes, est d’essayer de définir la nature propre de son action. Or, à cet égard, on ne saurait méconnaître qu’entre 1840 et 1850, si l’on a vu le « naturalisme » se dégager du « romantisme, » pour finir par s’y opposer, et par en triompher, c’est le roman de Balzac qui a été le principal agent de la transformation. On a parlé plus d’une fois de l’influence des romanciers contemporains de Balzac sur Balzac lui-même, et cette influence ne paraît pas douteuse. Il a voulu, en écrivant le Lys dans la Vallée, refaire le roman de Sainte-Beuve, et on peut retrouver, dans sa Correspondance, les raisons de ce caprice, en y relevant les traces de l’impression que lui avait causée Volupté. Son jugement vaut bien qu’on le