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Page:Brunetière - Honoré de Balzac, 1906.djvu/200

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ou encore comme celle d’une maladie, n’étaient pas réputés littéraires ? Il se « disqualifiait » lui-même, au regard de l’opinion comme de la critique ; et, dans l’histoire des efforts du roman vers la perfection de son genre, tout était donc à recommencer ! Les choses, nous l’avons vu, n’avaient un peu changé qu’avec Walter Scott, quand on avait bien dû reconnaître que ces moyens, réputés médiocrement littéraires, étaient les seuls qu’il y eût de « situer », ou de « localiser » un récit dans l’histoire. Nous avons essayé de dire, dans le présent chapitre, comment Balzac avait fait le reste. Avons-nous assez dit qu’il l’avait fait sans presque y prendre garde ? par une inspiration de génie ; et non point du tout, comme Hugo, dans la Préface de Cromwell, en vertu d’une théorie d’art spécialement élaborée dans des cénacles de littérateurs ? Et sans doute aussi c’est pourquoi, de la Préface de Cromwell, ni de son esthétique presque grotesque, il ne demeure à peu près rien, tandis que nous verrons plus loin quelles ont été les conséquences de l’œuvre de Balzac.

Est-ce donc à dire que l’on se fût mépris