sier » dans la mesure où, si nous ne sommes pas, un à un, et individuellement, plus « grossiers » que nos pères, on ne saurait nier cependant que la civilisation moderne ait développé, en général, « la grossièreté ».
Est-ce là ce que l’on a quelquefois voulu dire en parlant du caractère « démocratique » de l’œuvre de Balzac ? À quoi je sais bien que l’on a répondu que l’art était toujours « aristocratique » ; mais ce n’est là qu’une équivoque, à moins que ce ne soit une sottise. Il est possible qu’un artiste soit toujours en quelque manière un « aristocrate », et possible aussi que l’existence d’une « aristocratie » soit nécessaire au développement de l’art, — ce n’est pas l’exemple d’Athènes ou celui de Florence qui prouveraient le contraire ! — mais il n’en est pas moins vrai qu’une œuvre d’art peut être marquée d’un caractère plus ou moins « démocratique » ; et c’est le cas des trognes enluminées de Jordaëns par rapport aux bergers enrubannés de Watteau. C’est aussi le cas des romans de Balzac. Je ne parle pas des traits sous lesquels y est représentée l’aristocratie, et qui en sont comme une perpétuelle