d’un certain degré de puissance, et surtout d’ « originalité ». Ses plus belles pages, qui ne sont pas très nombreuses, ou plutôt qu’il n’est pas facile de détacher et d’isoler de leur contexte ou de leur cadre, sont belles, mais ne le sont point pour et par des qualités de style inimitables et uniques. On n’y voit point éclater ce don de l’invention verbale qui est si caractéristique du génie naturel du style. Et, pour achever enfin de bien marquer sa place dans l’histoire de la prose française, il suffira de dire, en terminant, que toutes ces qualités qui lui manquent, — et que nous ne lui reprochons pas de ne pas avoir eues, — sont précisément les qualités d’un Victor Hugo.
Mais si l’écrivain n’est pas du premier ordre, nous avons peut-être le droit de dire, au terme de cette étude, qu’il en est autrement du romancier, et qu’aucune littérature de l’Europe moderne n’en a connu de plus grand. Les temps sont désormais passés où l’on croyait encore pouvoir lui comparer, comme Sainte-Beuve, l’auteur des Trois Mousquetaires ou celui des Mystères de Paris ; et, pour parler de nos contemporains, je ne pense pas que ni l’auteur