Page:Brunetière - Honoré de Balzac, 1906.djvu/38

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Ce n’est cependant ni par de vrais « romans historiques », ni par des « romans personnels », que débuta l’ambitieux jeune homme, en dépit de l’exemple, ni par des romans que l’on puisse appeler « balzaciens », puisqu’il les a lui-même expressément exclus de son œuvre. Et aussi devrait-on rayer du catalogue de ses romans l’Héritière de Birague [1822], le Vicaire des Ardennes [1822], Argow le Pirate [1824] et Jane la Pâle [1825], si ces récits bizarres ne jetaient quelque lumière, à la fois, sur les origines du talent de Balzac, et sur un élément trop oublié de l’évolution du roman moderne. C’est ce qu’a très bien montré, dans une récente et excellente Étude, un de ses biographes ou critiques, M. André Le Breton, à qui nous ne ferons qu’une querelle : c’est d’avoir nommé du nom de « roman populaire », un genre de roman contemporain du mélodrame de Guilbert de Pixerécourt, mais qui n’a vraiment de populaire que de n’être pas littéraire ; — et peut-être n’est-ce pas assez ! Il n’est pas