les mêmes biographes attribuent à cette première liaison de Balzac, non seulement ce qu’on trouve de couleur historique dans un récit tel que l’Envers de l’Histoire contemporaine, par exemple, ou dans un Épisode sous la Terreur, mais encore, si le mot n’était un peu ambitieux, la formation politique du romancier, et ce « royalisme » dont les explosions inattendues contrastent si fort, pour ne pas dire qu’elles jurent avec le caractère général de son œuvre. Il convient d’observer qu’au moins ce royalisme lui a-t-il valu l’admiration, et l’adhésion, de critiques ou de biographes qui ne pardonneraient à un romancier démocrate ni les libertés de la Cousine Bette, ni « l’immoralité » d’un Ménage de garçon.
Mais c’est autre chose encore que Balzac apprit de madame de Berny ; et « la filleule de la reine » fut vraiment une éducatrice pour le fils du « directeur des vivres de la première division militaire ». Elle n’en fit pas un « homme bien élevé » : le tempérament était trop fort ; la personnalité trop extérieure ; l’estime et la satisfaction de soi trop débordantes. Mais, avec la douce et presque maternelle