Page:Brunetière - Honoré de Balzac, 1906.djvu/78

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ploitation de toutes mes œuvres faites ou à faire pendant quinze ans. Mes trois associés s’engagent à faire l’avance de tous les frais, et à me donner moitié dans tous les bénéfices au dessus du coût du volume. Mes dix-huit, vingt-quatre ou quarante-huit mille francs et les cinquante mille francs donnés sont imputés sur ma part.

» Voilà le fond de ce traité qui me délivre à jamais des journaux, des libraires et des procès.

» … Il est mille fois plus avantageux que celui de M. de Chateaubriand, à côté de qui la spéculation me place, car je ne vends rien de mon avenir, tandis que pour cent mille francs et douze mille francs de rentes, qui en deviendront vingt-cinq quand il aura publié quelque chose, — et encore viagères, — M. de Chateaubriand a tout abandonné. » [Lettres à l’Étrangère, 1836, no CXVII.]

Est-ce un artiste, est-ce un écrivain que nous entendons ? et qui prendrait cette lettre pour une « lettre d’amour » ? Mais c’est bien Balzac qui parle, c’est le vrai Balzac, et ce qu’il y a de plus surprenant, ici, que tout le reste, c’est que cette indifférence à la question d’art est