Page:Buffon - Œuvres complètes, éd. Lanessan, 1884, tome IV, Partie 2.djvu/49

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comme causes qu’un petit nombre d’effets généraux, en donnant l’exclusion à tout le reste. Il me semble que la philosophie sans défaut serait celle où l’on n’emploierait pour causes que des effets généraux, mais où l’on chercherait en même temps à en augmenter le nombre, en tâchant de généraliser les effets particuliers[NdÉ 1].

J’ai admis, dans mon explication du développement et de la reproduction, d’abord les principes mécaniques reçus, ensuite celui de la force pénétrante de la pesanteur qu’on est obligé de recevoir, et par analogie j’ai cru pouvoir dire qu’il y avait d’autres forces pénétrantes qui s’exerçaient dans les corps organisés, comme l’expérience nous en assure. J’ai prouvé par des faits que la matière tend à s’organiser, et qu’il existe un nombre infini de parties organiques ; je n’ai donc fait que généraliser les observations, sans avoir rien avancé de contraire aux principes mécaniques, lorsqu’on entendra par ce mot ce que l’on doit entendre en effet, c’est-à-dire les effets généraux de la nature.


  1. Vue très exacte.