et n’étoit enfoncée que de deux pieds dans la terre.
M. l’abbé Mazéas, qui a découvert à un demi-mille de Rome, au delà de la porte du Peuple, une carrière de bois pétrifié, s’exprime dans les termes suivants :
« Cette carrière de bois pétrifié, dit-il, forme une suite de collines en face de Monte-Mario, situé de l’autre côté du Tibre… Parmi ces morceaux de bois entassés les uns sur les autres d’une manière irrégulière, les uns sont simplement sous la forme d’une terre durcie, et ce sont ceux qui se trouvent dans un terrain léger, sec, et qui ne paroît nullement propre à la nourriture des végétaux : les autres sont pétrifiés, et ont la couleur, le brillant, et la dureté de l’espèce de résine cuite, connue dans nos boutiques sous le nom de colophane ; ces bois pétrifiés se trouvent dans un terrain de même espèce que le précédent, mais plus humide : les uns et les autres sont parfaitement bien conservés : tous se réduisent par la calcination en une véritable terre, aucun ne donnant de l’alun, soit en les traitant au feu, soit en les combinant avec l’acide vitriolique. »
M. Dumonchau, docteur en médecine et très habile physicien à Douai, a bien voulu m’envoyer, pour le Cabinet du Roi, uù morceau d’un arbre pétrifié, avec le détail historique suivant :
« La pièce de bois pétrifié que j’ai l’honneur de vous envoyer a été cassée à un tronc d’arbre trouvé à plus de cent cinquante pieds de profondeur en terre… En creusant l’année dernière (1754) un puits pour sonder du charbon à Notre-Dame-au-Bois, village situé entre Condé, Saint-Amand, Mortagne, et Valenciennes, on a trouvé à environ six cents toises