cer l’idée prouve assez bien que les parties fixes d’un morceau de bois sont réellement très peu de chose, et que la plus grande portion de matière qui constitue un morceau de bois est destructible, et peut être enlevée peu à peu par l’eau, à mesure que le bois se pourrit…
» Maintenant, si l’on conçoit que la plus grande partie du bois est détruite, que le squelette ligneux qui reste est formé par une terre légère et perméable au suc pétrifiant, sa conversion en pierre, en agate, en sardoine, ne sera pas plus difficile à concevoir que celle d’une terre bolaire, crétacée, ou de toute autre nature : toute la différence consistera en ce que cette terre végétale ayant conservé une apparence d’organisation, le suc pétrifiant se moulera dans ses pores, s’introduira dans ses molécules terreuses, en conservant néanmoins le même caractère… »
Voici encore quelques faits et quelques observations qu’on doit ajouter aux précédentes. En août 1773, à Montigny-sur-Braine, bailliage de Châlons, vicomté d’Auxonne, en creusant le puits de la cure, on a trouvé, à trente-trois pieds de profondeur, un arbre couché sur son flanc, dont on n’a pu découvrir l’espèce. Les terres supérieures ne paroissent avoir été touchées de main d’homme, d’autant que les lits semblent être intacts : car on trouve au dessous du terrain un lit de terre glaise de huit pieds, ensuite un lit de sable de dix pieds ; après cela, un lit de terre grasse d’environ six à sept pieds, ensuite un autre lit de terre grasse pierreuse de quatre à cinq pieds, ensuite un lit de sable noir de trois pieds ; enfin l’arbre étoit dans la terre grasse. La rivière de Braine est au levant de