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arts, de l’extension prodigieuse des recherches dans toutes les branches des connaissances humaines ; devant les développements incessants de la géographie, devant les découvertes et la reconstruction presque radicale de l’histoire, devant les effets de cette émulation féconde qui pousse tous les peuples à rivaliser entre eux pour augmenter le trésor commun de l’instruction toujours grandissante, pour l’enrichir à l’envi de découvertes et de procédés nouveaux qui font valoir aussitôt par l’application les principes acquis ; à une époque comme celle-là, dis-je, ne pas apprendre parallèlement aux autres peuples, ne pas agrandir sans cesse le cercle autour de soi, ne pas acquérir et connaître chaque jour de plus en plus, c’est renoncer soi-même à l’avancement, c’est se reléguer en dehors de l’humanité progressive, c’est se condamner à l’efficacement et à l’infériorité, sinon à la disparition plus ou moins prochaine.


II


Disons que nous allons commencer par les majuscules. Qu’est-ce que c’est que ça ? vous écrierez-vous. Des majuscules ! ça vaut bien la peine ! Parlez-nous au moins des grosses fautes, de celles qu’il faut extirper à tout prix de notre langage pour le rendre intelligible ; mais des majuscules ! Où voulez-vous en venir ? Je répondrai qu’on débute généralement dans une campagne par des