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dire) en échange des grands sacrifices qu’il s’impose pour la construction du chemin de fer du Pacifique, il est de première importance (il y a donc des deuxième et des troisième importances !) que les affaires d’été et d’hiver (ici l’on rit jusqu’à désarticulation) du dit chemin soient faites dans les ports canadiens (ainsi tout le commerce du C. P. R. se fera dans des ports ; il ne restera plus rien à faire sur tout le parcours du chemin !)

2o Que, dans l’opinion de cette assemblée, le gouvernement devrait adopter telles mesures qui assureront que les affaires se fassent (Allons ! allez-vous finir ?) en été à Montréal, Québec et autres (dites au moins à Québec et dans d’autres…) ports du Saint-Laurent, et en hiver, dans les ports des provinces maritimes.

3o Que s’il était jugé nécessaire de trouver une ligne (on trouve une ligne comme on trouve un porte-monnaie) plus courte que l’Intercolonial (que celle de l’Intl)……telle ligne peut être obtenue (« obtenir » une ligne !……après l’avoir trouvée, va sans dire) via (à l’anglaise, toujours) la Rivière-du-Loup et Edmunston, ce qui donne, il est vrai, quelques milles de plus que celle proposée (anglais) à travers l’état du Maine, mais ce qui ne la ferait pas sortir du territoire canadien, (trouver, obtenir et enfin faire sortir une ligne…… ; dites-moi maintenant s’il y a une ombre de sens commun dans ce chiar-là, comme on dit au collège.)