Page:Buies - L'Outaouais supérieur, 1889.djvu/177

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nières limites du vaste territoire connu sous le nom de « Nouvelle-France. » Ainsi, dès 1733, un arpenteur français, du nom de Normandin, s’était rendu jusqu’à deux cents milles au nord-ouest du lac Saint-Jean, plus loin qu’aucun arpenteur moderne ne l’a fait encore, et avait dressé de toute cette région la carte la plus fidèle et la plus détaillée que nous possédions encore aujourd’hui. Bien avant lui, en 1688, Jean-Baptiste Louis Franquelin, hydrographe du roi, avait exploré tout l’Outaouais supérieur ; il avait reconnu la même mine qui porte aujourd’hui le nom de Wright, et avait donné à l’endroit où elle se trouve le nom « d’Ance de la Mine. » C’est ce que nous avons pu constater d’après un exemplaire unique, conservé au ministère des Terres, d’une carte dressée par lui et dont nous donnons immédiatement ci-dessous le fac-simile :

Carte de l’Amérique Septentrionale, depuis le 25e jusqu’au 65e degré de latitude environ.

140° et 235° de longitude.

Contenant les pays de Canada, Nouvelle-France, la Louisiane, la Floride, Virginie, Nouvelle Suède, Nouvelle York, Nouvelle Angleterre, Acadie, Isle de Terreneuve.

Le Tout très fidèlement dressé, conformément aux observations que l’auteur en a faites lui-même, pendant plus de seize années, par ordre des gouverneurs et Intendants du Pays, pour le service du Roy, et pour leur instruction particulière ; et suivant les Mémoires et Relations qu’il a eu soin de recueillir, exactement par le même