La plus grande longueur du lac atteint 28 milles (44 kilomètres), et sa plus grande largeur a été calculée à 25 milles. Un mesurage exact lui donne 365 milles en superficie et une circonférence de 85 milles.
Il y a tout autour du lac un vaste système de communications par eau, formé par les nombreuses rivières qui s’y jettent.
Les principales de ces rivières sont, au sud du lac, la Métabetchouane et la Ouiatchouane ; à l’est, la Belle-Rivière ; à l’ouest, la Chamouchouane ; au nord-ouest, la Ticouapee et la Mistassini ; au nord et au nord-est, la grande et la petite Péribonca.
Ces rivières, en même temps que quelques chemins indispensables, ont offert, jusqu’à il y a quelques années, les seules voies de communication pour les colons, d’un endroit à un autre de la contrée. Mais, depuis lors, des ponts ont été construits sur plusieurs d’entre elles et des chemins ont été ouverts en bon nombre dans l’intérieur.
Ces rivières, dont la plupart sont navigables jusqu’à vingt et vingt-cinq milles de leur embouchure, par des bateaux d’un faible tirant d’eau, arrosent des terrains d’une si grande étendue et d’une fertilité telle qu’on a pu dire, avec raison, que le bassin du lac St-Jean deviendrait un jour le grenier de la province de Québec. Le fait est qu’il peut former à lui seul une province entière, et qu’il est devenu déjà un vaste champ d’approvisionnement pour la capitale, en même temps que celui vers lequel se tournent les plus actives, les plus