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LA COLONISATION

bec au Lac, un excellent chemin de voiture conduit jusqu’aux cantons Normandin et Albanel, et de là jusqu’au confluent de la rivière Mistassibi avec la Mistassini, où les Révérends Pères Trappistes ont fondé un monastère et un établissement agricole.

* * *

Il y a six ans à peine que les Pères Trappistes ont obtenu leur concession du gouvernement, et déjà, autour du monastère et dans le pays environnant, deux cent trente familles ont fixé leur foyer dans les cantons nouveaux de Dolbeau et de Pelletier, et plus de deux cents lots ont été retenus. L’espace abonde encore pour des centaines d’autres familles qui voudront aller s’y établir sur des terres d’excellente qualité. On a déjà défriché trois mille arpents sur les bords des nombreuses rivières qui arrosent la contrée. La Mistassibi ou rivière Au-Foin, qui se jette dans la Mistassini, non loin du lac Saint-Jean, reçoit les eaux de la rivière Aux-Rats, laquelle a elle-même pour affluent la rivière À-la-Carpe. Tout cela forme, dans un rayon de quelques milles, un réseau d’irrigation précieux pour la colonisation. On compte déjà, disséminés sur les bords de ces cours d’eau, cent cinquante toits de colons, parmi lesquels un certain nombre de Français.


Les Pères Trappistes ont pour leur part défriché un millier d’arpents sur la vaste concession que leur a faite le gouvernement. Ils y habitent au nombre