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LA PROVINCE DE QUÉBEC

à ceux qui auraient l’intention de s’occuper de la culture des fruits.

Il y a lieu à un progrès considérable dans l’industrie de la culture des pommes en cette province. Il n’y a aucune raison pour nous de ne pas avoir notre part dans l’énorme exportation qui se fait en Europe de pommes séchées, pourvu que nous cultivions les variétés convenables à ce sujet. Les variétés d’été, ou à chair tendre, ne conviendraient pas en ce cas, non plus que pour la fabrication du cidre. Mais avec les facilités qui nous sont données maintenant d’exporter en chambres froides, nous pouvons placer nos variétés les plus délicates en bonne condition sur les marchés d’Europe.

Les stations fruitières ont été placées, pour cinq ans, sous le contrôle de régisseurs chargés de prendre soin des pépinières qui leur sont confiées, et de faire un rapport annuel sur les résultats obtenus. Un pépiniériste célèbre, monsieur Auguste Dupuis, a la direction générale de ces stations. Sa grande expérience en la matière permet de prévoir les meilleurs résultats de l’établissement de ces stations, au point de vue de la culture raisonnée des arbres fruitiers.

« La culture des fruits, dit l’honorable M. Déchêne, Commissaire de l’Agriculture, dans son rapport pour l’année 1898, qui devrait constituer pour notre province une source de revenus considérables, a été, dans bien des cas, la source de nombreux mécomptes, faute de renseignements précis sur les variétés d’arbres pouvant convenir aux différentes régions. L’expérience qui devra découler de l’établis-