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LA PROVINCE DE QUÉBEC


L’exportation des chevaux du Canada a subi une forte diminution depuis 1896 ; mais celle des bestiaux a plus que doublé. En effet, elle n’était, à la date susmentionnée, que de 104, 451 têtes, et, en’98, elle atteignait déjà le chiffre de 213, 010 têtes.


Depuis trois ans, à la suite d’une entente avec le gouvernement fédéral, plusieurs compagnies de navigation océanique ont pourvu leurs steamers de compartiments frigorifiques destinés à maintenir en bon état les produits périssables de l’arboriculture et de l’industrie laitière. Aussi, l’exportation de ces produits, particulièrement de la province de Québec, a-t-elle pris, depuis 1897, un développement prodigieux. En outre, la qualité du beurre canadien a acquis une réputation considérable sur les marchés de la Grande-Bretagne. Il y a quelques années, on considérait le beurre canadien comme étant de troisième ou de quatrième qualité ; aujourd’hui, on le considère comme venant immédiatement après le meilleur du Danemark.

Jusqu’ici, le marché anglais a été regardé comme le seul qui fût accessible aux produits de notre industrie laitière. Mais il existe d’autres pays qui sont forcés d’envoyer leur beurre et leur fromage sur les marchés de la Grande-Bretagne. L’offre étant très grande, il en résulte : 1° une tendance à la baisse du prix de ces produits ; 2° une classification plus sévère des produits, d’après leur qualité.

Les producteurs sont donc forcément amenés à ne produire que du beurre et du fromage de choix et à perfectionner leurs méthodes de fabrication. Ces per-