En 1899, le seul port de Montréal expédiait en Angleterre 1,896,000 boites de fromage, d’une valeur de $14,698,000, ou 74 millions de francs. Pour le beurre, de même que pour le fromage, la Grande-Bretagne est à vrai dire le seul marché pour les pays producteurs. Elle en a importé 360,000,000 de livres en 1898, sur lesquelles les États-Unis ont fourni 26,000,000 de livres, et le Canada 11,254,000 livres, représentant une valeur approximative de douze millions de francs.
Le beurre canadien, s’étant fort amélioré, a pris place sur les marchés anglais, à côté du beurre danois, et a rapporté, en 1899, un dollar de plus par boite que l’année précédente.
Il en a été expédié de Montréal 451,000 boites, pour la somme totale de $5,998,000, ce qui représente une augmentation énorme dans le commerce de cet article. On pourra s’en rendre aisément compte par un coup d’œil jeté sur le tableau suivant, qui indique la production des quatre dernières années :
1896 |
157,321 | boîtes |
1897 |
220,000 | " |
1898 |
270,000 | " |
1899 |
451,000 | " |
IV
Pour nous résumer, en ce qui concerne l’industrie laitière au Canada, mais tout particulièrement dans la province de Québec, où elle est devenue la principale préoccupation des agriculteurs, disons que