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chevaux. C’est là la limite extrême de ce que les chutes Niagara peuvent produire de force motrice. Il n’y a donc qu’une différence d’un septième en faveur de Niagara. Mais les chutes de Péribonka l’emportent de beaucoup pour ce qui regarde les facilités d’utilisation. À Niagara, il a fallu dépenser une somme énorme pour mettre à contribution les 50,000 chevaux qu’on utilise déjà, et il en coûtera des millions pour utiliser les 300,000 qui restent. À la Péribonka, au contraire, l’éclusage et les canaux pour amener l’eau aux usines coûteront comparativement une somme minime, sans compter qu’il y a à proximité de chaque chute des emplacements on ne peut plus favorables à l’érection de moulins et d’usines.


II


Sur la Mistassini, les premières chutes sont à environ 24 milles du débouché de la rivière dans le lac Saint-Jean. Il y a deux cascades à moins d’un demi-mille l’une de l’autre ; réunies, elles peuvent fournir un pouvoir de 40,000 chevaux.

La Mistassibi, affluent considérable, vient se jeter dans la Mistassini, après une succession de cascades dont on évalue la force motrice collective à environ 75,000 chevaux-vapeur.

De même, pour porter ses eaux à la Mistassini, la rivière Aux-Rats descend par deux cascades de trente pieds et une chute de 60, que l’on suppose pouvoir produire ensemble une force motrice de 22,000 chevaux.