Page:Buies - La Province de Québec, 1900.djvu/217

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et si puissants, n’avaient guère été utilisés que par les commerçants de bois et quelques rares industriels. Mais depuis que l’électricité est entrée décidément dans l’industrie comme une force essentielle, comme un agent universel, applicable à tous les usages et destiné à opérer une multitude infinie de transformations dans la vie ordinaire, dans l’outillage et le matériel des usines, de même qu’à simplifier énormément toutes les exploitations ; depuis que l’industrie de la pulpe, qui sera une des grandes industries du vingtième siècle, a pris les développements prodigieux qui ont comme éclaté dans le cours des sept ou huit années dernières, l’importance et la valeur des produits hydrauliques ont accompagné la progression générale, et le gouvernement a compris que ces pouvoirs constituaient une propriété publique dont il avait le droit et le devoir de tirer parti.

Aussi, le Commissaire des Terres, Forêts et Pêcheries a-t-il résolu de vendre les chutes aux compagnies industrielles qui veulent les exploiter. Il a commencé par vendre la chute Shawinigan, au prix de 250,000 francs, à la condition expresse que les exploitants dépenseraient, en établissements et en usines, une somme de pas moins de vingt millions de francs. De même, les chutes des « Chats », sur la rivière des Outaouais, ont été vendues en partie (le tiers environ), le 8 juin 1899, $16,000 ou 80,000 francs, à l’enchère publique ; l’adjudicataire est obligé de dépenser 1,500,000 francs en travaux d’exploitation dans le cours des trois années qui suivront son acquisition.

Voilà de la politique nouvelle, grosse de consé-