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mards en conserves pour une valeur de $1, 350, 000. Notons néanmoins que les prix ont éprouvé une hausse constante depuis quinze ans, la boite de homard valant aujourd’hui dix dollars, quand elle n’en valait que six en 1884.

L’Angleterre est, à vrai dire, le seul marché extérieur pour le homard en conserves exporté des provinces maritimes.

* * *

Il existe dans la province de Québec environ une centaine de homarderies qui emploient 1870 personnes, et qui ont produit, en 1897, du homard en conserves pour la somme de $207, 710.


Ce que nous venons de dire au sujet du homard peut s’appliquer, dans une certaine mesure, à l’exportation des huîtres, dont le prix, comme celui du crustacé succulent, va toujours en grossissant d’année en année. Naguère, on ne les payait que $2.50 (12 fr. 75 centimes) le baril ; aujourd’hui, on peut difficilement les avoir à moins de quatre dollars, ou 20 fr.60 centimes.

Le nombre de barils produit en 1897 a été de 48, 574. De même que les fameuses huîtres de la baie de Chesapeake, qui suffisaient naguère aux besoins de tout le continent américain, les délicieuses, les incomparables Malpèques du Nouveau-Brunswick sont à la veille d’être épuisées ou de tomber à un rang absolument indigne d’elles. Elles n’ont plus la qualité d’autrefois, elles sont maigres et de forme irrégu-