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industries, chemins de fer

préoccuper de l’origine française réelle des marchandises que dans les seuls cas où la nation étrangère possédant le port d’embarquement ou de transmission par terre se voit appliquer un tarif différent pour les mêmes marchandises, ce qui, jusqu’aujourd’hui, n’a jamais été le cas, ni pour l’Angleterre, ni pour l’Allemagne, ni pour la Belgique.

Il saute aux yeux que le commerce français est peu porté à tourner les yeux du côté du Canada, s’il s’en rapporte aux statistiques, et que le tonnage que représentent ces statistiques est guère de nature à solliciter les armateurs. Cependant, les exportations françaises équivalent réellement à 50,000 tonnes au moins de fret de sortie de France, et, pour ce qui concerne les frets de retour, il est certain qu’à moins d’une grande inhabileté dans la gestion, une ligne de navires française trouvera toujours ses pleins chargements assurés. Il y a déjà un gros trafic actuel, il y a place pour un trafic plus important encore.

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Les derniers relevés officiels des douanes, pour l’année 1897-98, ont apporté une heureuse surprise à tous ceux qui s’intéressent au développement des relations commerciales entre la France et le Canada : ils établissent en effet que le commerce total entre les deux pays a augmenté de plus de 1,700,000 dollars, soit 8,500,000 francs.