Page:Buies - La Province de Québec, 1900.djvu/47

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
39
le domaine public

fondé des réclamations de cette province, et celle-ci n’avait pas tardé à adopter la législation nécessaire pour mettre à exécution la décision des arbitres.

Les membres du Conseil Privé de la Grande-Bretagne déclaraient, de leur côté, que la ligne qui avait été tirée par les arbitres paraissait conforme aux titres et à la possession d’Ontario. Aussi, depuis cette déclaration, la province d’Ontario est-elle restée en possession incontestée du territoire qui lui avait été jusque-là disputé.


II


Le succès remporté par Ontario attira l’attention des hommes d’État de Québec, au sujet de la frontière septentrionale de leur province. Si cette frontière était formée par la « hauteur des terres, » ou ligne de séparation des eaux du Saint-Laurent et de la mer de Hudson, il restait derrière elle une immense étendue de terrain que personne ne réclamait et qui tombait pratiquement dans le domaine de la Confédération. Or, c’était là une grosse erreur, que l’éloignement de cette région absolument déserte avait facilement accréditée.

Un comité spécial, nommé par le parlement provincial pour étudier cette question, fit, le 14 juin 1886, un rapport concluant à l’établissement des frontières Ouest, Nord et Est, de la province, indiquant le lac Témiscamingue à l’ouest, comme la limite commune des deux provinces d’Ontario et de Québec ; puis la baie de James, au nord, jusqu’à l’embouchure de la rivière East Main, et de là, en suivant la rive droite