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la province de Québec

de cette rivière, depuis son embouchure jusqu’à sa source, puis, de ce dernier point jusqu’aux eaux les plus septentrionales du grand fleuve des Esquimaux, Ashuanipi ou Hamilton, et, enfin, le long de la rive gauche de ce fleuve jusqu’à son entrée dans la haie du Rigolet, sur la côte du Labrador, comme étant la frontière septentrionale. Les conclusions de ce rapport du comité spécial de la Chambre fédérale faisaient droit aux réclamations de la province de Québec, qui obtenait de ce fait une étendue de territoire équivalent à 105,500 milles carrés, et qui complétait ainsi vers le nord son domaine porté jusqu’au 53° degré de latitude.

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À la suite du rapport présenté par le comité de la Chambre provinciale, la question de la frontière septentrionale de la province de Québec sembla tomber dans une sorte d’oubli et subit un long temps d’arrêt, jusqu’au jour où le gouvernement fédéral, par un arrêté en conseil du 8 juillet 1896. adopta les conclusions du rapport et fixa la ligne qu’il considérait comme devant être la frontière septentrionale de la province. Le 11 novembre suivant, le gouvernement de la province de Québec faisait connaître à celui d’Ottawa son acceptation de cette décision, qui équivalait à une reconnaissance complète de ses réclamations.

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Cette vaste accession de territoire a été divisée depuis en trois régions distinctes, sous les noms respectifs d’Ashuanipi, d’Abbittibi et de Mistassini.