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exploitation forestière

IX


Dès les premiers temps de l’occupation française, au 17e siècle, la richesse forestière des régions arrosées par le Saint-Laurent attirait l’attention du gouvernement de la France qui ne fut pas long à apprécier les avantages qu’il pourrait retirer de ces ressources considérables, pour ses chantiers de construction de navires. On fabriquait alors nombre d’espars et de mâts du bois de ces forêts, et le gouvernement avait mis en vigueur des règlements sévères pour la conservation des arbres, entre autres du chêne. Lorsque le Canada passa à la Grande-Bretagne, cette puissance prêta d’abord peu d’attention à l’approvisionnement considérable de bois qu’elle pourrait tirer des forêts canadiennes, parce que tout le commerce de la mer Baltique se faisait dans les eaux britanniques, et le bois du nord de l’Europe suffisait à la consommation de cette époque.

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Sur un chiffre total de 156, 000, 000 de francs environ qu’a atteint l’exportation du bois pour tout le Dominion canadien, en 1897, l’Angleterre a pris les trois quarts, et le reste, à peu de chose près, est allé aux États-Unis. Ce que le Canada exporte surtout aux États-Unis, c’est le bois manufacturé, sous forme de madriers, de planches, de bardeaux, etc.

Un fait à noter est la diminution constante dans la quantité du bois équarri qui est exporté en Angleterre, et la quantité croissante du bois scié et manu-