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facturé ; les forêts y trouveront leur compte, car l’équarrissement sur place du bois abattu, laissant beaucoup de déchets, était une cause permanente de danger par l’incendie.


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Le lecteur trouvera dans le tableau ci-dessous les principales essences de bois canadiennes, qui servent tant à l’exportation qu’à la consommation domestique.

Le « pin blanc » (Weymouth Pine, Pinus strobus) s’exporte à l’état de planches et madriers ou par troncs équarris. C’était autrefois le principal bois de commerce, mais il a beaucoup diminué, quoiqu’il soit encore très abondant vers le haut des cours d’eau. Le Pin jaune, que l’on confond souvent avec le pin blanc, est plus robuste que ce dernier.

Tous les pins, surtout le pin blanc, sont assez difficiles à traiter par les procédés chimiques, mais fournissent une pulpe dont la fibre est très fine et très forte. À raison de leur prix élevé, on n’emploie ces bois que pour la préparation des pâtes chimiques, qui se vendent bien plus cher que les pâtes mécaniques.

Le Pin rouge, pinus resinosa, est moins exploité que les précédents ; il contient plus de résine et dure davantage.

L’Épinette blanche, picea alba, moins grande que le pin, n’en est pas moins un arbre de belle taille dont le bois s’exporte en madriers, voliges, lattes, chevrons, etc. C’est le meilleur de tous les bois et le plus re-