Page:Buies - La lanterne, 1884.djvu/24

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soient vils sans que personne en souffre, ma pensée ne s’abaissera jamais jusqu’à eux. Mais qu’ils soient méchants et hypocrites, vicieux pour l’avantage qu’ils en tirent, et veuillent se rendre solidaire tout un peuple, je ne cesserai d’agiter mon fouet qu’ils n’aient cessé d’envenimer les esprits et de corrompre les consciences.

Devant tous ces hommes vendus cent fois, incapables d’une volonté, tremblants sous une parole, courbés sous un signe et qui ont le cynisme de parler de religion, d’honneur national, de patrie, de devoirs, je me lève et je leur ris au nez, parce que toute colère serait impuissante, tout mépris puéril, quand même on le prodiguerait.