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leur valeur ; des pointes de roches se montrent partout à la surface et laissent peu de terre cultivable entre elles ; nonobstant les lots sont tous pris.

(P. H. Dumais, 30 août 1870.)

La rivière Bédard offre de beaux sites pour la construction de moulins, dans la partie du canton Signaï qu’elle traverse ; les dernières branches de cette rivière arrosent une étendue considérable des quatrième, cinquième et sixième rangs de Labarre.

(P. A. du Tremblay, 28 novembre 1865.)


Canton Simard


J’ai limité mes opérations à l’arpentage du reste du canton Simard, dans lequel j’ai tracé et divisé en lots de fermes quatre rangs, c’est-à-dire le sixième, le septième, le huitième et le neuvième…

Cette partie est remarquable par l’absence de roches de toutes sortes, même de petits cailloux, excepté au niveau de la rivière Shipshaw, et dans certains cas, quoique rarement, à celui de la rivière aux Vases. La surface des ravins formés par les cours d’eau se compose d’une glaise, légère, onctueuse et blanchâtre, d’où vient le nom de la rivière aux Vases, dont le lit n’atteint pas encore le roc. L’eau que cette rivière déverse dans le Saguenay est toujours vaseuse, en conséquence de l’érosion de la glaise par le courant.

D’autres parties, à raison des légères dépressions du terrain, qui est pour ainsi dire trop uni, sont marécageuses et il n’y pousse que de l’épinette noire et de l’épinette rouge, ou tamarac. Près de la rivière aux Vases, vers la ligne extérieure de l’est, certaines parties du neuvième rang, particulièrement dans l’arrière-ligne, il y a des marécages ou savanes formant des plaines presque désertes, à l’exception d’un peu de bois dû au voisinage immédiat du pied de la rangée de hauteurs qui borne cette plaine au nord. Cette savane reçoit toute l’eau des montagnes qui ne peut pas traverser la glaise du sous-sol ni atteindre les rivières à raison de l’uniformité du niveau de la surface de ces lopins de terrain.

Le reste du canton se compose pour la plus grande partie d’une bonne terre jaune, couverte de bouleau noir, de merisiers, de sapins, de trembles, d’épinettes blanches et peupliers, en certains endroits d’érable blanc et d’érable ordinaire. En plusieurs endroits, il y a du cèdre en grande quantité et en d’autres, du frêne. Dans ces endroits, le sol se compose d’un terreau noir.

(A. Wallace, 30 mars 1865.)