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la formation d’institutrices pour les écoles du comté.

À part le couvent, il y a encore à Chicoutimi un séminaire dont l’érection date de 1872. Le nombre des élèves y est en moyenne de cent, et le prix de la pension de $90.00 par année scolaire. « Tous ceux qui entreprennent de fonder un collége en Canada, disait, lors de l’érection de celui de Chicoutimi, Mgr. Taschereau à Mgr. Racine, meurent de folie ou de chagrin. » C’est en effet de chagrin qu’est mort, entre autres, M. Painchaud, fondateur du collége de Sainte-Anne La Pocatière. Les moyens, pour ces sortes d’entreprises, sont bien rarement proportionnés aux besoins ; on est obligé de commencer avec les ressources qu’on a sous la main, n’importe lesquelles, et, en peu d’années, on arrive à des déficits énormes que tous les sacrifices du monde sont impuissants à combler.

Le petit séminaire est dirigé par quatre prêtres professeurs et dix ecclésiastiques. Le nombre des élèves qui suivent le cours commercial est de 44 et de 46 le nombre de ceux qui font les études classiques. Tous les élèves savent lire et apprennent la musique vocale ; 80 d’entre eux étudient la grammaire, 44 l’analyse, 51 l’arithmétique, 35 le calcul mental, 44 la géographie, 30 la littérature, 20 l’art épistolaire, 8 la musique instrumentale, le dessin et l’horticulture, 5 le mesurage, les mathématiques, la philosophie et la botanique, 41 le grec, et 30 suivent un cours régulier de prononciation française.