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fournit le plus fort contingent pour le commerce d’exportation, sans tenir compte des millions de livres consommées sur place par les vingt mille familles de pêcheurs occupées à la capture de ce poisson, ni des quantités énormes qu’elle fournit aux nombreux marchés de l’intérieur.

La morue est en outre le poisson dont l’utilité est la plus variée et la plus profitable. L’huile qu’on tire de son foie est employée à plusieurs usages industriels, pour lubrifier les machines, préparer les cuirs, etc., etc. ; sa langue, fraîchement salée, est un morceau délicat ; on en mange le foie, et cet organe donne en outre une huile employée en médecine contre les scrofules, les maladies de poitrine et le rachitisme. Sa vessie natatoire fournit une colle qui ne le cède en rien à celle de l’esturgeon. On conserve ses œufs pour la table, ou bien on les sale ; dans ce dernier état, ils deviennent un objet de commerce, de même que les intestins, et sont employés comme appâts dans la pêche des sardines et des anchois. Enfin, les os et les entrailles de la morue, soumis à certains procédés chimiques, sont transformés en un engrais égal, au point de vue des propriétés fertilisantes, au célèbre guano péruvien.

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