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dire chaque baie et chaque anse formée par la nature accidentée des côtes. Pendant tout le temps qu’il se presse le long de celles-ci, en bancs immenses, la morue qui le suit de près, se régale à ses dépens et le dévore par millions. Aussi le temps du caplan est-il toujours pour le pêcheur le temps le plus précieux, car il est assuré que la morue ne manquera pas, tant qu’il pourra lui offrir pour appât ce petit poisson dont elle est très friande.

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Tant que dure le caplan les bateaux de pêche parcourent les côtes, jour et nuit, à sa recherche. Ils en prennent des quantités énormes destinées à servir d’appât, et le conservent au moyen de la glace ou des réfrigérants.

Le caplan frais est un mets délicieux, et lorsqu’on aura trouvé le moyen de le préparer, comme la sardine à laquelle il ressemble, ce poisson acquerra une grande valeur commerciale, en raison des quantités immenses qui peuvent être capturées presque sans frais. Déjà, en plusieurs endroits des provinces maritimes, des quantités considérables de caplan sont séchées, soigneusement mises en boîtes et envoyées sur les marchés des États-Unis.

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