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et rapportent largement, outre que nous les vendons sur les lieux mêmes aux commerçants d’animaux qui viennent les acheter. » Nouvel exemple qui prouve une fois encore que l’agriculture proprement dite n’est pas du tout un emploi lucratif dans notre province, et que c’est l’élevage bien entendu qui, seul, peut faire la fortune de nos cultivateurs.

La rivière Métis, qui n’a jamais plus de dix à douze pieds de profondeur et que l’on peut passer à gué en différents endroits, traverse le village de Sainte-Angèle tout entier, et lui donne cet aspect riant et pittoresque qui frappe immédiatement le voyageur et lui rappelle quelques-uns des sites qui l’ont charmé le plus sur les bords de la rivière Rouge, dans les cantons du Nord, en arrière de Saint-Jérôme.

La rivière Métis sort du grand lac qui porte son nom, lequel est, à proprement parler, divisé en trois lacs successifs, d’inégales dimensions et réunis entre eux par des passes. On appelle le premier de ces lacs le lac Supérieur, le deuxième le lac à la Croix, et le troisième le lac à l’Anguille.

Afin d’établir une communication entre Sainte-Angèle et l’intérieur de la région, le gouvernement provincial, sur les instances du docteur Fiset, député fédéral, et de Son Excellence Mgr C. Guay, P. A. et nouvel apôtre de la colonisation, a fait