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nommé Bélanger. Cinq milles plus bas, là où s’étend aujourd’hui la grande et florissante paroisse de Saint-Basile, sur la rive New-Brunswickoise, en face de l’État du Maine, il n’y avait qu’un mille et demi de chemin praticable et l’on ne voyait que des canots à la porte de l’église, le dimanche.

L’ancienne route militaire n’avait pas tardé à devenir insuffisante pour les relations de plus en plus nombreuses qui s’étaient établies entre les habitants de la Rivière du-Loup et les gens de Madawaska, comme on les appelait alors. Cette route, du reste, n’avait été ouverte, à proprement parler, sur le territoire de l’ancienne province du Bas-Canada, qu’entre la Rivière-du-Loup et la tête du lac Témiscouata. Elle avait été faite en outre un peu au hasard, sans tracé préliminaire, et présentait bien des longueurs et bien des détours inutiles. Il s’agissait donc de la rectifier, de la mettre en bon état et, en outre, de la prolonger jusqu’aux établissements canadiens de la rivière Saint-Jean.

C’est ce que le gouvernement entreprit vers 1860. Il fit construire ce que l’on appelle aujourd’hui le nouveau chemin de Témiscouata, qui n’est autre que l’ancienne route améliorée et rectifiée, pour des espaces plus ou moins considé-