Rimouski en deux mots saisissants : « Le panorama, dit-il, en est des plus enchanteurs, et mérite grandement d’attirer l’attention de l’étranger amateur de la belle nature. »
Il n’y a pas un autre endroit au monde dont on pourrait dire quelque chose d’aussi précis, qui peigne plus exactement la physionomie de ce que l’on représente et l’impression qui en résulte. Par ces citations le lecteur peut juger de l’ouvrage lui-même, pauvre petit oiseau sans plumes, chétif, qui est éclos on ne sait comment et qui n’a d’autre mérite que le récit de quelques faits isolés, perdus au milieu d’une longue et lourde psalmodie faite en langue canadienne dans le cours de 250 pages.
Mais revenons à notre sujet.
Le nom de Rimouski, paraît-il, est emprunté à la langue des micmacs et veut dire, soit Rivière de Chien, soit Terre à l’Orignal. On voit qu’il y a de la marge entre ces deux interprétations. Le commentateur le plus conciliant trouverait malgré lui qu’une rivière de chien n’est pas absolument la même chose qu’une terre à l’orignal, mais qu’à cela ne tienne ; il y a moyen de s’entendre ; laissons la rivière au chien et la terre à l’orignal, et sauvons-nous des querelles