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québec en 1900

Maintenant, pour assurer l’exécution de cette vaste entreprise, peut-être la plus importante qui ait jamais été projetée pour la ville de Québec, nous n’avons à construire, comme je l’ai indiqué ci-dessus, que deux tronçons de ligne sur la voie du Grand Nord, l’un de 75 milles, l’autre de 35 milles seulement de longueur, en tout 110 milles dans les limites de la Province. Le reste de la ligne est déjà construit par sections isolées ; il n’y a qu’à réunir ensemble ces sections. Le Canada Atlantique se charge, lui, de faire toute la partie comprise entre Parry Sound et Hawkesbury, sur l’Ottawa. Voilà l’état de la question, tel qu’il se présente aujourd’hui.

Jamais, messieurs, jamais, la ville de Québec ne s’est trouvée dans des conditions aussi décisives pour s’élancer enfin dans les larges voies du progrès et de la prospérité. Tout conspire pour elle. On vient à elle de tous les côtés et le besoin qu’on a d’elle est devenu irrésistible. Québec est aussi indispensable aujourd’hui au grand commerce océanique qu’il l’était autrefois, comme boulevard et comme protection pour toute l’ancienne colonie française qui s’étendait jusqu’au Mississippi.

Le rôle de cette ville en est un d’exceptionnelle grandeur. Après avoir jeté dans les fastes de l’histoire le plus vif et le plus pur éclat, voilà que d’ici à un quart de siècle elle va devenir l’un des grands centres, l’un des ports océaniques nécessaires de tout un vaste continent, et qu’à l’éclat d’un passé glorieux elle va ajouter celui d’une des villes les plus actives, les plus progressives et les plus florissantes d’un ensemble de Provinces ou d’États qui, quelle que soit leur