qui n’y sont pas encore allés et qui seraient tentés de croire que je peins les choses un peu complaisamment, je les invite à prendre cet été le train de 8 h. 30 m. du matin pour Roberval, où ils arriveront l’après-midi, à 4 h. 50 m. Je promets à plusieurs d’entre eux, une fois installés à l’hôtel, qu’ils oublieront plus d’une fois qu’ils ont à en revenir.
Eh ! Messieurs, à propos de la région du Lac St-Jean, il ne faut pas oublier celle du Saguenay qui l’avoisine, et qu’on ne peut seulement nommer sans rappeler aussitôt le nom de la Compagnie du St-Laurent, à laquelle le Saguenay doit probablement d’exister encore aujourd’hui.
Depuis 1889, cette compagnie, qui portait en anglais le nom de “ St Lawrence Steam Navigation Company ”, a cédé tous ses droits et vendu tous ses steamers à la compagnie du Richelieu, laquelle s’est chargée à son tour du service entre Québec et Chicoutimi, en y comprenant les stations intermédiaires.
Oh ! Messieurs, ce n’est pas précisément de l’histoire ancienne que celle de la St-Lawrence Steam Navigation Company, et il ne faut pas remonter à plus de seize ans, c. à. d. à l’année 1877, pour assister aux premiers départs quotidiens des bateaux à vapeur pour le Saguenay.
Les débuts de la compagnie du St-Laurent, comme tous les débuts, avaient été fort modestes, si l’on excepte ceux de Québec et de Chicago.