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sur les grands lacs

C’est le vendredi, 27 juillet, à six heures du matin, cinq jours et six nuits après notre départ de Montréal, en y comprenant environ quarante heures perdues en route, que nous débarquons à Port Arthur, petite ville qui se composait de quelques cabanes, il y a dix ans, et qui est en train de devenir un grand centre d’expédition pour les grains, grâce à sa position qui en fait la tête de ligne des steamers du Pacifique.


IV


L’histoire des villes de l’Ouest est une histoire sans légendes, sans époques historiques, sans révolutions et sans attraits pour celui qui aime à se promener dans les obscures avenues d’un passé lointain. On n’y voit pas se dérouler le flot humain, de génération en génération, chacune avec ses misères ; ses servitudes, ses luttes incessantes et la trace partout visible de