encore longtemps un vaste champ d’activité à parcourir, car bien des générations passeront avant que chaque acre de terre de notre immense patrimoine ait été arraché au désert, aux savanes, aux landes sauvages et aux steppes incultes.
Il y a dix ans seulement, pour qui la vaste région comprise entre Saint-Raymond et le lac Saint-Jean n’était-elle pas un pays aussi inconnu que l’intérieur du Japon ? Et aujourd’hui encore, combien y en a-t-il qui la connaissent ? Moi-même, qui écris en ce moment sur ce sujet, moi qui avais étudié la région du Saguenay et du lac Saint-Jean au point d’en faire un livre tiré à 3,000 exemplaires et vendu avec acharnement, je n’avais aucune notion sur l’espace intermédiaire entre Saint-Raymond, situé à 36 milles de Québec, et le lac Saint-Jean proprement dit. Et où en aurais-pris, de ces notions ? Il n’y a sur l’intérieur du pays compris entre les dernières paroisses du nord de Québec et le Lac, d’autre document public que le rapport d’une exploration ordonnée par l’Assemblée Lé-