Aller au contenu

Page:Buies - Récits de voyages, 1890.djvu/88

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
90
récits de voyages

même pour y déposer des paquets ou des effets quelconques, sous la dénomination imposante de « fret. »

De toutes les rivières qui se jettent dans le chenal du Nord, trois seulement méritent d’être signalées : ce sont la rivière des Espagnols (Spanish River), la Mississaga et la Thessalon. Aucune de ces rivières n’est navigable toutefois, si ce n’est la rivière des Espagnols, pour des bateaux ne tirant pas plus de cinq pieds d’eau, et pour une trentaine de milles seulement.

La rivière des Espagnols a une longueur approximative de cent vingt milles et la Mississaga de deux cents milles. À partir de l’embouchure de la rivière des Espagnols, la branche sud-ouest du Pacifique canadien, qui va de Sudbury, sur la ligne principale, au sault Sainte-Marie, côtoie tout le temps le rivage du lac Huron, sur une longueur d’environ soixante-quinze milles. Entre Sudbury et le sault Sainte-Marie, la distance est de cent quatre-vingts milles.

Vingt-quatre heures après notre départ de Collingwood, nous avions fait trois cent sept