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ligne, au cas où les nôtres continueraient à entendre trop dur ou à être trop pauvres,

IV

J’ai dit tout à l’heure, messieurs, que la construction du chemin de fer du Lac St-Jean était une des grandes forces d’avenir de Québec ; laissez-moi vous le démontrer en quelques mots, aussi brièvement que possible, pour ne pas fatiguer votre attention par cette chose abominable qu’on appelle des chiffres, quand ils ne représentent pas de nombre de dollars qu’on a dans sa poche. Nous avons tous, messieurs, des idées plus ou moins exactes sur la valeur forestière de la région que parcourt le chemin de fer qui nous occupe, mais ce que nous ne pouvons guère calculer, ce sont les étonnants résultats, directs ou indirects, qui suivront l’ouverture de cette ligne. Et d’abord, cette ligne est aujourd’hui en pleine exploitation jusqu’à la rivière Batiscan, à 87 milles de Québec ; tous les matériaux qui composent le pont de fer qui devra traverser cette rivière sont prêts ; il n’y a qu’à les mettre en position ; à la fin de mai, ce travail sera complété ; au mois d’août, les trains réguliers se rendront jusqu’au lac Édouard, et de bonne heure l’hiver prochain, ils atteindront le lac des Commissaires, cinquante milles plus loin. Déjà il y a sur ce parcours, entre le lac Édouard et le lac des Commissaires, un parti de vingt ingénieurs supérieurs qui focalisent le chemin et font tous les travaux de génie préliminaires ; une quantité énorme de provisions, consistant surtout en lard, en farine et en patates, est déjà