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Page:Buies - Sur le parcours du chemin de fer du Lac St-Jean, première conférence, 1886.djvu/27

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rendue sur les lieux, pour alimenter 1500 hommes que la Compagnie doit mettre à l’œuvre sur cette partie de la ligne, dès ce printemps, si elle obtient du gouvernement fédéral la subvention supplémentaire qu’elle est en droit d’attendre de lui après de nombreuses promesses, subvention qui lui permettra d’émettre ses débentures à un taux convenable. Il n’y a jamais eu jusqu’à présent plus de 1200 hommes employés à la fois sur le chemin de fer, et cela pendant un très court espace de temps ; cependant M. Beemer n’en a pas moins réussi à construire et à mettre en exploitation quarante milles de chemin l’année dernière, à travers un pays montueux ; que ne fera-t-il pas cette année avec une armée de 1500 hommes dans une région beaucoup plus facile à travailler ? Et non seulement, il va faire le chemin du lac Édouard au lac des Commissaires, dans le cours de 1886, mais encore il doit construire une ligne indépendante (vous savez, n’est-ce-pas, qu’aujourd’hui la Compagnie du Lac St-Jean est obligée de payer à la Compagnie du Pacifique un droit de passage sur un parcours de quatre milles, ce qui lui coûte 12,000 dollars par année), eh bien ! M. Beemer, dis-je, construira, à partir de 12 milles de Québec, une ligne indépendante qui passera au-dessus des chutes de Lorette où elle chargera tous les produits des fabriques qui s’y trouvent, entre autres de la fabrique de papier de M. Ried, et des autres fabriques qui y seront installées plus tard, grâce au passage du chemin de fer ; puis il jettera sur la rivière St-Charles un pont de fer qui aboutira sur la rive opposée, à peu près sur l’emplacement des moulins Jones, à la Canardière,