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nuls. D’ailleurs, nous savons que l’exception a toujours régné, et qu’aucune règle ne se présente sans qu’elle intervienne.


Manière de soumettre et de diriger les Bœufs au travail.


Examine sans cesse tes troupeaux et donne leur ton affection.
(Proverbe, chap. xxvii, v. 23.)


Cette partie de l’art agricole est ignorée des hommes qui les élèvent et les gouvernent. Ces jeunes animaux domestiques ne sont pas plutôt guéris de l’opération qu’ils viennent de subir, qu’on les assujettit au joug et à la charrue. On ne s’est jamais pénétré de les habituer peu à peu au travail, de calculer, de comparer leur force individuelle avec ce que les besoins champêtres commandent.

On a toujours vu, d’un œil indifférent, ces faibles animaux s’épuiser, contracter de nombreuses maladies, qui les rendent souvent victimes de leur dévouement, à de trop pénibles travaux.

Pour parer à cette manière d’agir, pour maintenir ces jeunes compagnons de labour dans leur force et leur vigueur, pour leur en faire acquérir plus encore, il est nécessaire d’adopter une méthode susceptible de bien les dompter et de les bien dresser, tout en ménageant leurs facultés et tout en leur faisant démontrer de l’aptitude aux devoirs domestiques que nous attendons d’eux. L’hiver qui suit l’époque de la castration est la saison qu’il convient de choisir pour cet effet.

Lorsque les jeunes bœufs sont réunis à l’étable, qu’ils se