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il résume les séances de la 5e section et il est, en quelque sorte, l’origine de la Commission dont ce Bulletin est l’organe.

« M. Ruelens. — La question soumise à l’examen de la section était formulée en ces termes : « De quels éléments dispose-t-on pour l’histoire des œuvres de Rubens ? »

» C’est une question entièrement concrète, positive, ne pouvant être résolue que par des faits : elle n’est pas susceptible d’un débat proprement dit. Mais elle a sa haute importance, car, ainsi que l’a si justement dit hier l’illustre auteur de la Grammaire du dessin, le savant historien de la peinture, M. Charles Blanc, ce que nous voulons aujourd’hui, c’est l’histoire précise, authentique, autographe, appuyée sur d’irrécusables témoignages. La question devait donc être traitée dans un Congrès comme celui-ci ; elle était nécessitée, d’ailleurs, par la décision prise antérieurement, celle de dresser le catalogue officiel, raisonné, ou, pour s’exprimer mieux, les annales de l’œuvre de Rubens.

» Rubens a été le plus fécond des peintres ; ses œuvres, grâce à leur profusion, à l’attrait qu’elles ont toujours exercé, sont disséminées en tous lieux. La seule constatation de celles qui existent, de leur demeure, de leur provenance, de leur authenticité, est déjà une entreprise hérissée de hautes difficultés.

» On a pu, sans trop de peine et de fatigue, dresser l’inventaire de la moindre des esquisses, du dernier trait de plume ou de crayon des Raphaël, des Michel-Ange, des Léonard. Les